Participation citoyenne à Buigny l'Abbé

Mis à jour le 25/07/2017

Le dispositif de participation citoyenne, pour une sécurité partagée et solidaire est signé à Buigny l'Abbé

Le mardi 18 juillet 2017, Philippe DE MESTER, préfet de la Somme, Alexandre de BOSSCHERE, procureur de la République prés le tribunal de grande instance d'Amiens et René CAT, maire de Buigny l’Abbé, ont signé la convention partenariale du dispositif « participation citoyenne ». 

Au 31 mars de cette année, 195 conventions ont été signées, 11 en zone police et 184 en zone gendarmerie.

Le dispositif de "participation citoyenne"

Inspiré du dispositif anglo-saxon "neighborhood watch", le dispositif « participation citoyenne », généralisé en 2011 à tout le territoire national, est basé sur le partenariat entre les entités institutionnelles (Préfecture, justice, police, gendarmerie, mairies) et les habitants de certains quartiers.

Novateur et complémentaire de la sécurité de proximité, le dispositif « participation citoyenne » est axé sur l’intéressement et l’implication des habitants d’un ou plusieurs quartiers, particulièrement touchés par des délits d’appropriation ou des incivilités de tout genre, afin de renforcer la préservation de leurs biens, voire de leurs proches. Par l’intermédiaire d’un référent de quartier désigné par ses pairs, le maire et les forces de sécurité (police, gendarmerie et police municipale) peuvent au vu des éléments transmis sur des présences suspectes ou agissements douteux de personnes étrangères aux lieux, mettre en place des contrôles orientés ou services de surveillance générale.

Le dispositif n'a pas vocation à se substituer aux forces de l'ordre mais à compléter les autres actions de prévention de la délinquance susceptibles d'être conduites au sein des communes (opération tranquillité absence, opération tranquillité seniors, développement de la vidéosurveillance,…).

1/ L'efficacité de ce dispositif repose essentiellement sur trois étapes :

1) Identifier en collaboration avec les maires le quartier susceptible de bénéficier de cette action tout et obtenir l’adhésion des riverains.

2) Maintenir le contact et échanger les informations avec les habitants du quartier en programmant des services de prévention de proximité visibles. Dresser un bilan périodique des résultats obtenus en associant tous les partenaires.

3) Intervenir avec efficience et dissuasion par le biais de contrôles ciblés dans les créneaux horaires les plus pertinents et communiquer sur le dispositif.

2/ Ses objectifs sont les suivants :

- Renforcer le tissu relationnel entre les habitants d’un même quartier ;

- Développer l’esprit civique des administrés ;

- Rassurer et protéger les personnes vulnérables ;

- Encourager les habitants à la réalisation d’actes de prévention élémentaires ;

- Constituer une chaîne d’alerte entre le référent de quartier (représentant des riverains et interlocuteur privilégié) et les acteurs de la sécurité (police nationale, gendarmerie et police municipale) ;

- Intensifier les contacts et les échanges de manière à démultiplier l’action des forces de l'ordre.

3/ La répartition des rôles entre les 3 composantes : 

Ø   La police et la gendarmerie nationale : Avec l’appui des autorités administratives et judiciaires, elle est particulièrement chargée d’initier la démarche auprès des élus, d’expliquer les enjeux et les objectifs à la population au travers de réunions publiques, de coordonner et de planifier les actions avec la collaboration des polices municipales et d’établir de manière régulière des bilans avant de proposer d’éventuelles évolutions.

Ø   Le maire : partenaire incontournable, il valide le dispositif et identifie en collaboration avec la gendarmerie ou la police les quartiers. Il organise les réunions publiques d’information et participe à la communication et à la promotion de la démarche.

Ø   La population : principalement concernée par la mise en place du dispositif, elle se doit de le valider à l’issue des différentes réunions d’information et de désigner un référent qui constituera l’interlocuteur privilégié des forces de l'ordre.

Les conventions "participation citoyenne" se distinguent des initiatives privées telles « Voisins vigilants » qui ne donnent pas les mêmes garanties de partenariat ou d'encadrement des actions par les forces de l’ordre, pour que l'engagement citoyen ne conduise pas à l'exercice de prérogatives de puissance publique susceptibles de porter atteinte aux libertés individuelles.